Un air de nettoyage de printemps

Depuis quelques jours, j’ai la moutarde qui me monte au nez assez facilement… Pas contente la Mamathou ! En médecine chinoise, la colère est associée au foie et au printemps. Je me sens également fatiguée en cette sortie d’hiver, pas vraiment prête pour l’énergie explosive du printemps. Avec ces premières journées printanières, cela m’a donné envie de faire une petite cure dépurative. Quel est le rapport ? Et bien faisons un petit tour de terrain.

Nous vivons aujourd’hui dans un monde où nous ne pouvons pas exclure toutes les substances toxiques de notre environnement. Je ne souhaite pas être alarmiste, militante ou décourageante juste réaliste. Parfois lorsque l’on s’engage sur le chemin de la santé, on se fait une idée fixe de supprimer toutes les sources de toxines de notre environnement. Cependant ce but irréalisable (à moins de vivre dans une grotte, avec une peau d’ours comme habit et se nourrir de prana… et même là…) peut conduire à un état de stress, accompagné de culpabilité ou de découragement, pas vraiment meilleur pour la santé qu’un plat à emporter dans une boîte en plastique de temps en temps.

Photo : Rawpixel

Vivons en conscience, diminuons pas à pas les sources de toxines. Notre corps est une fabuleuse machinerie avec un fort pouvoir régénérant. Donnons lui l’occasion de nous le montrer. Faisons une pause pour le laisser opérer sa magie. De plus la nature nous offre une quantité de plantes pour l’accompagner dans sa tâche de nettoyage. Nous vivons dans un environnement, qui certes n’est pas pur de toute substance toxique mais qui regorge de solution également.

QUI PARTICIPE À CE NETTOYAGE ?

L’ensemble des organes responsables de l’élimination de nos déchets sont appelés les émonctoires. Les principaux sont le foie, les reins et l’intestin. La peau et les poumons sont également de grands émonctoires. L’utérus est aussi considéré comme participant à l’élimination de toxines chez la femme.

Lorsque les émonctoires sont surchargés et/ou en vide d’énergie vitale, la toxémie augmente dans tout l’organisme. L’environnement cellulaire s’encrasse. L’accumulation de toxine dans le milieu extracellulaire conduit notamment à des difficultés de communication entre les cellules. Engendrant des dysfonctionnements physiologiques. De plus cette accumulation entraîne une augmentation de l’activité des globules blancs, et donc de leurs déchets : des radicaux libres (source d’oxydation de l’organisme et donc de vieillissement prématuré). Lorsque l’encrassement atteint la membrane cellulaire, il provoque des perturbations dans les transferts de tous les messages que la cellule reçoit, conduisant à une activité cellulaire inadaptée. Enfin si les toxines pénètrent à l’intérieur de la cellule et viennent polluer le milieu intracellulaire, les fonctions de la cellules seront inhibées avec des conséquences sérieuses sur notre santé.

Les maladies d’encrassage ont été longuement décrites par Jean Seignalet (notamment dans son livre L’alimentation ou la troisième médecine, éditions du Rocher), qui a apporté une contribution importante dans la compréhension de ces maladies. Même si un bon nombre de celles-ci sont multifactorielles, l’encrassage de l’organisme joue un rôle considérable dans leur apparition. D’où l’importance d’entretenir nos filtres !

En nettoyant régulièrement nos émonctoires, nous leur permettons de fonctionner correctement. Un foie engorgé ne rempli plus sa fonction de nettoyage du sang. Mais un foie nettoyé va pouvoir doucement mais sûrement permettre aux toxines présentes dans l’environnement cellulaire d’être remise en circulation pour être éliminées.

Photo : Pierre Pelli

QUAND FAIRE UNE CURE DE DÉTOXIFICATION  ?

Traditionnellement une cure dépurative se fait au printemps et à l’automne, en entretien de routine. Si vous avez une faiblesse au niveau du foie, une fois par trimestre peut se révéler bénéfique. Si vous sortez d’une période lourdement médicamentée, d’excès, d’ une anesthésie générale, votre foie serait également content que vous le chouchoutiez un peu. Nous parlons ici d’une cure d’entretien. Si ton foie a dépassé la simple fatigue et commence à être endommagé, un autre protocole sera nécessaire. Il faudra alors le protéger et pas seulement nettoyer.

QUELS SONT LES SIGNES D’UN FOIE FATIGUÉ ?

Traditionnellement une cure dépurative se fait au printemps et à l’automne, en entretien de routine. Si vous avez une faiblesse au niveau du foie, une fois par trimestre peut se révéler bénéfique. Si vous sortez d’une période lourdement médicamentée, d’excès, d’ une anesthésie générale, votre foie serait également content que vous le chouchoutiez un peu. Nous parlons ici d’une cure d’entretien. Si ton foie a dépassé la simple fatigue et commence à être endommagé, un autre protocole sera nécessaire. Il faudra alors le protéger et pas seulement nettoyer.

Regardons nos langues !
  • La langue avec un dépôt blanc ou jaunâtre
  • Une mauvaise haleine
  • Une fatigue qui n’est pas due à une mauvaise hygiène du sommeil ni à un stress chronique
  • Une lourdeur digestive : même lors de repas « normaux » (équilibré et en quantité raisonnable) votre digestion est difficile, constipation.

 

Toutes ces situations peuvent être le signe que votre système d’élimination, notamment votre foie, est surchargé.

TOUT AUSSI IMPORTANT : QUAND NE PAS FAIRE DE CURE DÉPURATIVE

Une cure faite à l’aide de tisanes va drainer la personne. Et les plantes utilisées sont souvent refroidissantes énergétiquement. Il y a donc des périodes où il vaut mieux s’abstenir :

  • Pendant une période de grande fatigue
  • Une convalescence
  • Un état de froideur énergétique, dépression, grande tristesse… Dans ces cas là, mieux vaut d’abord rétablir le niveau de réserve d’énergie vitale avant de penser à nettoyer.
  • Également si vous avez des calculs biliaires.

 

Les plantes utilisées pour les cures dépuratives vont avoir un effet cholagogue et cholérétique. C’est-à-dire qu’elles vont favoriser la production de bile et son élimination notamment par une augmentation de la force de contraction de la vésicule biliaire. Si des calculs biliaires sont présents, ils risquent d’être expulsés de la vésicule biliaire. Dans le cas de petits calculs, cela ne pose pas de problème, mais si les calculs sont suffisamment gros il est possible qu’ils se coincent dans le canal cholédoque (canal par lequel la bile est amenée dans le tube digestif) avec des conséquences pouvant être lourdes.

Alors ça te donne envie de prendre soin de toi et de tes émonctoires?

Dans mon prochain article je développerai une manière de faire la cure (celle que j’utilise) et nous verrons 3 plantes qui pourront vous aider.

Qui sont elles? Petit indice : on les trouve un peu partout et elles sont facilement cultivables. Vous l’aurez deviné ce sont 3 simples! Le romarin, la pariétaire et le pissenlit.

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