Humm, le muesli…

Le petit déjeuner. Aahh le petit déjeuner !

Croissant, tartines, muesli, brunch, œuf, pâté, salade de fruits… il y en a pour tous.

En ce moment, diverses choses de la vie m’amène à réfléchir au petit déjeuner. Je me trouve tous les matins avec la question « Que vais-je manger pour mon petit déjeuner ? ».

Et je ne trouve aucune réponse qui me satisfasse en ce moment. La famille des Allumés du Bocal expérimentant la vie gluten en ce moment, le muesli devenu habituel depuis un an, est passé à la trappe. De par mes lectures et observations digestives, celui-ci était déjà sur la sellette depuis un petit moment mais là, petit coup de pouce de vie m’a fait passer à l’action.

PETIT DÉJEUNÉ IDÉAL?

Et alors, existe-il un petit déjeuner idéal ? Un petit déjeuner nutritif, agréable, délicieux pour les papilles et satisfaisant pour cette faim matinale. Je n’ai pas encore trouvé la solution qui me conviennent mais voici ma perception actuelle.

Photo : Raw Pixel

Alors tout d’abord pourquoi pas le muesli, car soyons honnête c’est vraiment bon et ça évite le petit creux de 11h. Oui ça l’évite mais à quel prix ? En effet le muesli est très difficile à digérer pour nos intestins.

PETITES EXPLICATIONS

Tout d’abord les céréales utilisées dans les mueslis (fait maison ou industriel) sont des flocons de céréales. Les flocons de céréales sont obtenues par pré-cuisson à la vapeur. Mais il s’agit bien là d’une pré-cuisson. Mangés tels quels sans cuissons supplémentaires ils ne seront que partiellement digérés, et ce, à coût pour le système digestif (article sur les conséquences de la maldigestion). Une solution est donc de faire cuire les flocons pour les rendre digestes et pouvoir les consommer sans problème (cela devient donc un porridge). Il est conseillé d’ébouillanter 1 volume de flocons avec 3 volumes de liquide et de laisser gonfler 3 min à couvert. Il est possible de rajouter à cela une ou 2 cuillères de purée d’oléagineux après la cuisson (attention cependant car elles contiennent beaucoup de matières grasses et peuvent être délétère pour un foie en état de faiblesse).

ET LES FRUITS ALORS ?

Une petite banane ou des fruits frais ou secs ? Ou tous ça en même temps !

Nous arrivons là au second aspect de la maldigestion possible des muesli et autre. Les fruits.

Ne plus manger de dessert ou fruits à la fin de mes repas a été pour moi une des expériences où le constat de changements fut incontestable. Après certains repas je pouvais ressentir des ballonnements assez dérangeants. Cependant supprimer les desserts sucrés et les fruits a éliminé la grande majorité de ces dérangements. Le reste étant à mon avis du à la cuisson insuffisante de céréales (pain, pâte à pizza…).

Mais pourquoi est-il recommandé de séparer les fruits, notamment, des repas ?

Tout d’abord les fruits ne subissent pas de digestion dans l’estomac, ingérés seuls ils seront donc dirigés vers la suite du tube digestif rapidement afin d’être digéré. Consommés au cours d’un repas ils vont stagner plus longtemps avec le bol alimentaire dans l’estomac. Cela aura plusieurs conséquences. La fermentation des sucres présents commencera car leur digestion tardera. Et qui dit fermentation dit production de gaz. Si la fermentation est excessive due à une digestion trop longue alors des ballonnements et gênes pourront se faire ressentir. Certaines personnes avec une digestion et un feu digestif puissants ne ressentiront pas de gêne car la digestion est alors rapide et la fermentation mesurée. Si l’absorption des sucres ne se fait pas correctement dans l’intestin grêle, ils subiront une fermentation anormale dans le colon ascendant. Entraînant au long terme un déséquilibre de la flore intestinale (dysbiose) et les conséquences qui l’accompagne.

Photo : Alice Young

De plus, lors de la digestion efficace des fruits aqueux, les acides contenus dans ceux-ci (acide malique, acide citrique, l’acide tartrique, …) sont transformés en gaz carbonique et hydrogène facilement évacués par l’organisme. Cependant s’il y a une maldigestion des fruits aqueux, soit par combinaisons alimentaires, soit par tempérament de la personne (nous ne sommes pas tous égaux) et même le climat, certains de ces acides ne seront pas comburés. L’organisme va alors combiner ces acides avec les minéraux afin de maintenir un équilibre acido-basique convenable. Pour former ces sels d’acides, l’organisme va puiser dans ces réserves de minéraux entraînant une déminéralisation dans certains cas (notamment du calcium dans les dents et os).

La consommation de fruits aqueux est donc à moduler selon le tempérament de la personne. Les tempéraments plutôt « chaud » n’auront pas de problème pour consommer et digérer les fruits. Les personnes de tempérament plus froid devront avoir une consommation plus réduite, car leur moindre capacité à digérer ces acides créera une spoliation de leur réserve minérale. Et comme la nature est bien faite, les fruits sont plus disponible en climat chaud pour les même raisons. La consommation est donc également à adapter selon les saisons. En hiver, les fruits cuits seront plus conforme à notre énergie et en période estivale ce sera les fruits frais. Et pour la meilleure digestion de ceux ci, ils seront pris seuls à goûter.

Concernant les fruits secs, ils ont perdu la plupart de leurs acides au cours du séchage sauf par exemple des cranberries auxquelles a été ajouté du jus de pomme. Cependant ils restent sucrés et les mélanger à des muesli à la longue et laborieuse digestion entraînera des fermentations non désirées.

On comprend mieux pourquoi la consommation de mueslis avec fruits frais et fruits secs est parfois qualifiée d’aberration digestive.

Le muesli va sans doute rester hors de mes petit-déjeuners dorénavant. Ma fille s’est « régalouse » du porridge à la purée d’amande ce matin. Pour notre part, cela a été tartine de pain sans gluten (voir recette).

À savoir ce que se sera demain.. !

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