Il y a quelques années je me suis lancée dans la restauration d’un mur en pierres. J’ai d’abord passé des jours à le nettoyer, à retirer les différentes couches de matériaux qui avaient été posées dessus à travers le temps. C’était comme remonter l’histoire de la maison. Chaque couche comportait un nombre énorme d’informations. Les différences de matériaux et techniques utilisés étaient très parlantes sur les différences entre les époques et les individus.
Et c’est bien là le thème de cette première infolettre : la mémoire et les différences. Et bien le lien entre elles.
Prenons l’exemple de cellules dans notre organisme pour illustrer ce propos.
Une cellule épithéliale et une cellule du foie n’ont pas la même fonction. Elles ne vont pas accomplir les même actions. Elles sont différentes et pourtant elles ont pour origine une cellule souche qui est une cellule indifférenciée.
Comment savent-elles en quoi se transformer? Comment savent-elles où migrer dans notre organisme? Comment savent-elles en quoi se transformer pour accomplir leur rôle? Pourquoi parfois elles ne savent plus et deviennent alors une cellule cancérigène?
C’est parce qu’elles portent en elles la mémoire. Certains diront que c’est inscrit dans l’ADN mais de plus en plus d’études scientifiques amènent les preuves d’une mémoire non localisée. Grâce à cette mémoire elles n’ont pas à réinventer ce qu’est une cellule hépatique. Sous prétexte d’égalité elles ne vont pas décider que finalement il ne doit pas y avoir de différence entre elles.
Elle est mise à mal autant par la société et son mouvement d’uniformisation qui a lieu depuis bien longtemps, avec la disparition des différences. Que par le monde new age spirituel qui veut réinventer les choses sous prétexte que les mémoires et la forme (qui n’est que l’accumulation de mémoires) sont à bannir et sont indignes (héritage de notre culture judéo-chrétienne).
Ce n’est pas parce que des êtres ont fait de la différence un prétexte de violence et de crime qu’il faut devenir aveugle aux différences sous prétexte d’égalité. Il est possible de vivre la différence dans le respect et la paix.
Pour cela nous devons vivifier nos mémoires.
Ne plus être de simples pantins sous les ficelles de mémoires mortes.
Une grande partie de la complexité des relations humaines est basé sur la mémoire.
Je parle souvent du rôle de l’Eau dans l’hygiène des mémoires. Je lis d’ailleurs le livre de Stéphane Drouet L’Eau et la Conscience quantique, dont je vous reparlerai sans doute dans une prochaine infolettre. Mais aujourd’hui je souhaite vous parler de la Terre. De nos Terroirs.
Car là aussi nous pouvons voir ce mouvement d’uniformisation. Uniformisation de la langue, de l’agriculture, des manières de bâtir. Sans tenir compte de l’unicité de la Terre dans laquelle on vit.
L’accès à une masse d’information gigantesque grâce à internet peut être une richesse mais cela peut également porter préjudice à notre relation avec cette Terre. Car parfois nous voulons appliquer à notre vie des principes qui ne sont pas adaptés à notre terroir. Que se soit à l’extérieur ou l’intérieur par des pratiques thérapeutiques exotiques.
Pourquoi aujourd’hui l’humanité voit le mur dans lequel elle fonce dans sa relation avec la Nature mais ne fait rien? Parce qu’ elle est commandé par des mémoires, des illusions complètement déconnectées de la Nature. Des histoires qu’elle s’est elle-même raconté.
La Terre, les pierres, sont une porte pour renouer avec la Mémoire Vivante.
Pour cela remettons notre corps en contact direct avec nos Terres. Nos actes. Et bien sûr par notre manière de nous alimenter.
Mais surtout, pour connaître un être mieux ne rien savoir sur lui. (Tu peux regarder la série A la rencontre du monde végétal pour en savoir plus et notamment l’épisode 3 sur la chaîne Youtube)
Vivifier nos Terres extérieures va de pair avec vivifier notre Terre intérieure. Il en résulte une structure stable qui nous permet, en travaillant avec les autres Eléments, d’avancer sur notre chemin avec une Terre qui soutient chacun de nos pas.