Voici un article qui a pour but de vous présenter la base de la pharmacie naturelle de notre famille.
Mais tout d’abord un petit mot sur les plantes : les plantes ne sont pas des médicaments. On prend un médicament pour qu’il fasse le boulot à notre place, qu’il nous guérisse. Nous n’avons pas besoin des plantes pour guérir mais pour accompagner le mouvement interne de guérison. Sans ce mouvement, il n’y a pas de guérison possible et ce, quelle que soit l’efficacité des plantes comme des médicaments.
Nous sommes le chef d’orchestre de notre santé. Le point de départ est l’envie de tout remettre en question. Et aussi magnifique que l’humain est, il ne prend conscience de sa santé que lorsqu’il l’a perdu.
Si nous voulons guérir il nous faut évoluer. Évoluer dans nos comportements, nos habitudes, nos schémas de pensées.
Aujourd’hui je partage avec vous les plantes et les préparations dont je me sers le plus souvent. C’est ma pharmacie familiale de base.
Tout d’abord l’achillée est une plante majeure de la femme. Mais ce n’est pas dans ce contexte que je souhaite vous la présenter aujourd’hui.
Elle est la maîtresse des mouvements du sang (vous comprenez pourquoi elle est connectée à la femme). L’achillée va activer la circulation lorsqu’il y a stagnation (ecchymose) mais aussi rediriger le mouvement s’il y a une fuite (plaie avec saignement, même abondant). Elle est l’une des meilleures plantes hémostatiques que nous ayons dans notre pharmacopée naturelle.
C’est la plante à connaître si vous partez régulièrement en camping ou en randonnée car elle peut être utilisée en cas d’urgence. Bien sûr, si vous souffrez d’une hémorragie interne ou externe, allez voir un médecin. Cependant, si le médecin n’est pas dans les environs immédiats et que vous avez de l’Achillée disponible, moi à votre place je n’hésiterais pas!
Le thym n’a pas besoin de beaucoup, il aime les forces cosmiques : lumière et chaleur.
Le thym assainie et désinfecte autant la sphère digestive que respiratoire (en particulier les bronches). Il va fluidifier les mucus permettant une fonction de nettoyage.
« Le thym peut-être d’un grand secours quand l’organisme thermique (avec le moi) ne pénètre pas assez l’estomac ou le poumon, quand il y a une grande sensibilité aux refroidissements ou quand une région organique est trop « irriguée en eau » et insuffisamment « pénétrée de chaleur ». » Wilhelm Pelikan
Les formes que j’utilise : plante fraîche, plante sèche et sirop.
Le gingembre ramène la chaleur, il a un effet vasodilatateur qui permet à la chaleur de pénétrer partout. Grâce à cette propriété, il s’associe très bien au thym en activant la circulation, lui permettant ainsi d’être plus actif en profondeur.
Le gingembre est efficace lors d’un refroidissement mais aussi lors d’une fièvre. Apportant plus de chaleur dans la phase de montée en température (la phase où l’on frissonne), il permet à l’organisme d’atteindre la température souhaitée plus rapidement et en employant moins d’énergie.
La forme que j’utilise : rhizome frais
Le calendula, aussi appelé souci, fait des merveilles dans le traitement des plaies.
Le calendula va être précis pour la cicatrisation. Il active la régénérescence des tissus tout en soulignant un modèle, une directive du mouvement lors du processus de cicatrisation afin de permettre aux nouveaux tissus de s’intégrer harmonieusement dans le tout de l’organisme.
Il a également un pouvoir apaisant, calmant sur les tissus.
Les formes que j’utilise : la teinture et l’onguent des capitules fleuris . J’ai ma bouteille de teinture et une petite bouteille compte goutte avec de la teinture diluée (1:4 ; teinture:eau) car la forme alcoolique est desséchante.
« Voici la plante de la guérison rapide, de la décision énergétique. S’il t’a été fait violence de l’extérieur – coups ou blessure – l’Arnica est prête à te secourir. Les forces vitales affluent, le pouls se renforce, le cœur reprend courage ; ce qui s’est égaré en hémorragies, en hématomes, reprend le droit chemin. Muscles et tendons se tendent ; la forme lésée, abîmée, se régénère ; même le système nerveux, qui est si difficile à guérir. La révolte organique contre le dommage subi, ce que nous appelons la douleur, s’atténue, reflue. ».
Goethe selon Eckermann
L’Arnica va lui aussi stimuler la régénérescence. Cependant, si le calendula est efficace en cas de rupture des tissus, l’arnica va plutôt se spécialiser dans les distorsions des tissus : écrasement, extension excessive, … on comprend mieux pourquoi il ne faut jamais utiliser l’arnica sur les plaies ouvertes, c’est dangereux et ce n’est pas son rôle.
Les formes que j’utilise : la teinture des sommités fleuries et les granules homéopathiques. Je trouve que le spray pour la teinture est pratique, surtout avec les enfants. Attention cependant si vous l’utilisez sur le visage, il convient mieux de l’appliquer à la main pour éviter les projections dans les yeux.
Ne jamais appliquer sur une plaie ouverte.
Lumière vive et intense, le Millepertuis montre le chemin pour accéder au rayonnement. En mettant en circulation la lumière, il dissout sa cristallisation, son excès (brûlure) et chasse les ombres.
Les formes que j’utilise : Onguent et/ou macérat huileux des sommités fleuries.
Le Plantain, fidèle ami. Il se trouve presque partout où il y a des humains. Il adore être piétiné. Le plantain secoure et adoucit. Même si d’autres plantes ont un effet plus important pour des « choses » précises, lui a l’avantage d’être toujours là, toujours prêt à aider.
Piqûres, échardes, coupures… il peut aussi être couplé avec d’autres plantes pour les adoucir grâce à ces mucilages.
Et puis il est bon…! Ses jeunes inflorescences ont un délicieux goût de champignon.
Les formes que j’utilise : la plante fraiche et onguent et/ou crème des feuilles (recette ici)
La teinture est une macération alcoolique ou alcoolature. Elle permet d’extraire des principes actifs différents de l’infusion, notamment les résines. Elle permet également une conservation plus longue.
Les onguent sont fabriquées à base de macérat huileux et de cire d’abeille, constitués de corps gras, ils peuvent se conserver 2 à 3 ans au frais et à l’abri de la lumière.
On les utilise en usage externe où ils ont une action sur les couches superficielles.
Pour les dosages selon l’âge :
1- 2ans : Diluer dans une huile d’amande douce 50% d’huile essentielle, 50% d’huile végétale. Appliquer 1-2 gouttes de ce mélange là où est le mal : ventre, poumons et sous les pieds.
2-5ans : Mélange comme ci-dessus 50/50, 3-5 gouttes du mélange par application. Si vous voulez mettre une huile pure sous les pieds, mettez 1 goutte sous un pied et frottez les deux plantes de pieds l’une contre l’autre.
6-10ans : On peut mettre les huiles pures sous les pieds 1-2 gouttes et/ou utiliser le mélange pour le reste du corps.
Après 10 ans, la moitié d’une dose adulte, ¾ d’une dose adulte pour un ado. L’efficacité n’est pas dans la quantité (inutile d’en mettre des litres) mais dans la régularité d’application. Entre 2 et 4 fois par jour. Là encore, écoutez votre intuition de parent.
Respecter les posologies, ne pas dépasser 10 à 12 gouttes au total par jour pour un adulte.
Après un massage aromatique se laver les mains pour éviter des irritations en cas de frottements des yeux et en cas de projections oculaires appliquer au ras des cils une compresse imbibée d’huile végétale pour capter les gouttes d’HE puis rincer à l’eau ou sérum physiologique
Si vous voulez voir comment j’utilise ces préparations et plantes, suivez le lien pour un article sur leurs applications!
Et vous, comment est votre pharmacie?