Poulpita est rentrée de vacances pleine de piqûres de moustiques. C’est la saison me direz vous. Malheureusement elle fait partie des personnes qui vont se gratter jusqu’au sang. Elle était donc plutôt recouverte de croûtes… dont certaines commençaient à s’infecter. Ni une ni deux, j’ai pensé au plantain (Plantago lanceolata, P. major), tellement utile dans des cas comme celui-ci. Et la pommade me semblait la forme la plus appropriée. Facilement applicable, elle est grasse et humide. Elle permet de nourrir et de protéger la peau en surface comme en profondeur contrairement aux onguents qui vont travailler surtout en surface.
Étant à court de macérât huileux de plantain cette année, je n’avais pas le temps d’en préparer un (eh oui, trois semaines de macération, ça fait un peu long quand on est pressée…). J’ai donc improvisé. Cette préparation n’est donc pas faite dans les règles de l’art mais elle a l’avantage d’être efficace et prête rapidement.
Tout d’abord le plantain : le roi pour les piqûres d’insectes. Du plantain frais, machouillé, posé sur une piqûre fraîche soulage immédiatement. De plus il stimule la régénération cellulaire.
Pour la partie aqueuse de la préparation, j’ai choisi l’eau de rose (Rosa damascena) parce que c’est ce que j’avais sous la main. Elle est refroidissante et astringente, elle va donc calmer la peau chaude et enflammée, tout à fait adaptée à l’effet recherché.
Et enfin, j’ai rajouté de l’huile essentielle de lavande vraie (Lavandula angustifolia, Lavandula vera (sauvage), Lavandula officinalis (cultivée)). Elle calme les peaux irritées, en plus d’être antiseptique et cicatrisante. De plus elle permet une meilleure conservation de la crème. La lavande vraie est utilisable par les femmes enceintes de plus de 3 mois et les enfants de plus de 6 mois. Contrairement à la lavande aspic contenant du camphre qui, à forte dose, peut être toxique pour le système nerveux : elle est donc à utiliser avec précaution, pas chez la femme enceinte ou allaitante ainsi que les enfants de moins de 8 ans.
Ces trois plantes vont donc agir sur l’irritation, la prévention d’infection et la cicatrisation.
LA RECETTE
Tout d’abord, j’ai mixé le plantain, préalablement un peu séché, avec l’huile d’olive. J’ai laissé tourner une bonne minute. Puis je l’ai passé dans une étamine fine pour extraire toute l’huile. J’ai laissé reposer plusieurs heures (le top est une nuit) : cette étape permet que l’eau restante se dépose au fond du bocal (il est possible de mettre un peu de gros sel qui absorbera l’eau).
Ensuite il faut récupérer l’huile au plantain qui devrait être d’une belle couleur verte un peu fluo. Au bain marie, introduire la cire d’abeille. La cire d’abeille commence à fondre à 62°C, il est important de ne pas dépasser 68°C afin de préserver les bienfaits de celle-ci. Une fois la cire fondue, laisser refroidir jusqu’à ce qu’une auréole se forme sur les bords du récipient.
Pendant ce temps, mettre l’hydrolat dans le blender. Il faut noter que pour une aussi petite quantité, le blender n’est pas le plus approprié : la bonne vieille méthode d’émulsion à la main fait encore des merveilles. Ajouter tout doucement le mélange huile/cire et monter le tout en émulsion à l’aide d’un fouet ou d’une fourchette. Ajouter quelques gouttes d’huile essentielle et le tour est joué !
Je conserve cette crème au réfrigérateur au maximum trois mois (tout dépend de la méthode). Pour emporter dans le sac à main, les onguents sont plus appropriés car, n’étant composé que de corps gras, leur conservation est meilleure.
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