Je souhaitais vous parler aujourd’hui d’un sujet, à mon avis, sous estimé.
Le repos.
Il existe autant de formes de repos que d’activités. Le sommeil est une forme importante de repos, mais ce n’est pas la seule.
Aujourd’hui, nous vivons dans un monde où nous sommes hyper-stimulés.
Où chaque seconde compte.
Où nous « perdons » du temps.
Où il est difficile d’être au diapason avec l’énergie des saisons.
Alors prendre le temps de se reposer n’est pas chose aisée.
Au milieu de cette agitation, il est facile de passer à côté des premiers signes de fatigue et de rentrer dans un cycle de fatigue chronique, d’épuisement. Nous avons souvent recours à des excitants lorsque nous voulons ignorer les signes de fatigue (café, thé, cigarette, chocolat,…). La fatigue ressentie diminue un peu et cela nous permet de continuer nos activités.
Malheureusement, ces habitudes se font au détriment de nos réserves d’énergie vitale, et donc de notre santé. Lorsque nos réserves sont trop basses, le fonctionnement normal de l’organisme est en péril. Car chaque fonction ne reçoit plus l’apport d’énergie nécessaire à sa bonne marche. C’est le cas notamment des émonctoires (ensemble des organes chargés d’éliminer nos toxines). Cette rétention de toxine va engendrer une élévation de la toxémie et les maladies d’intoxications apparaissent.
La fatigue chronique engendre la maladie. Il est donc important de penser au repos. Celui-ci est un allié capital sur le chemin de notre santé.
Je vous entends déjà penser que rester sur un canapé les yeux dans le vide c’est pas pour vous. Normal ! Mais nous ne parlons pas de catatonie ici…
Comme je le disais, il y a autant de formes de repos que d’activités. Le sommeil nous permet une récupération générale de l’organisme. Il est alterné par une période d’activité générale, celle-ci se présentant communément la journée. Cependant différentes activités vont solliciter divers aspect de notre personne. Le repos peut donc être du repos physique, mental, digestif, émotionnel, sensoriel… Parfois le besoin de repos se manifeste sur différents plans de manière juxtaposée.
Une personne qui vient de faire une lecture soutenue d’un texte dense, pendant plusieurs heures va sans doute être fatiguée mentalement. Elle va alors éprouver un désintéressement pour des activités intellectuelles. Si malgré cela, elle engage un effort mental et continu, sa lecture en sera touchée et sa compréhension du texte diminuée.
La solution est d’arrêter de lire. Trouver une autre activité qui va solliciter d’autres plans mais qui laissera son intellect au repos. Lorsque celui-ci sera suffisamment reposé alors le goût de la lecture reviendra. Et une nouvelle période d’activité mentale pourra commencer.
Vous voyez la logique ?
Prenons un autre cas. Une maman qui s’occupe de ses enfants toute la journée ressent à certains moments le besoin de faire un pause (vous imaginez bien que je vous parle de vécu…). La solution est d’arrêter de s’occuper d’eux. Et de trouver une activité qui ne nécessite pas de s’occuper de quelqu’un. Si elle persévère, alors la fatigue peut se transformer en énervement souvent dirigé vers autrui.
Facile à dire me direz-vous. Mais quand on n’a pas le choix, comment on fait ? Peut-être que ces moments nous invitent à reconsidérer nos choix. À adapter notre vie à nos capacités, notre vitalité. D’être à l’écoute de notre nature. Trouver l’équilibre entre activité et repos. Oui, ce n’est pas facile, et le chemin de la santé n’est pas toujours une promenade de santé! On se retrouve parfois face à des montagnes où il faut y aller à son rythme, de descentes qui nous font peur. Personnellement même si parfois je l’oubli, je pense que le jeu en vaut la chandelle.
Voyons maintenant deux exemples de repos plus en détail.
Nous avons tous déjà ressenti à un moment de notre vie, une lourdeur, une lassitude pour la nourriture. On mange parce qu’il faut manger, parce qu’on l’on ressent une envie mais celle-ci est différente de la faim physiologique. Bien souvent nous traversons une période comme ça après des excès alimentaires (fêtes, vacances…). Ou bien après une période de maladie. Et bien oui car comme tout le reste notre système digestif peut être fatigué. La forme la plus extrême du repos digestif est le jeun. Mais cette forme de repos, bien qu’elle soit intéressante, ne se fait pas n’importe comment ni n’importe quand.
La mono-diète est un bon compromis pour une utilisation plus régulière dans nos vies actives. Même si le repos n’est pas aussi important qu’avec le jeun, la mono-diète permet de soulager le système digestif en ne consommant qu’un aliment. La simplicité du bol alimentaire à digérer implique une diminution des processus engagés dans la digestion. Cette forme de repos peut être pratiquée de manière régulière. Un repas par semaine, une journée par semaine, ou quand vous en ressentez le besoin tout simplement. Personnellement j’aime mangé du riz cuit avec des herbes aromatiques (thym, romarin, hysope,…). Ou bien de la compote. Papa Pelli lui aime les pommes.
Cependant même si ces formes de repos peuvent s’avérer bénéfiques pour votre santé, la forme la plus importante pour le système digestif sont les pauses entre les repas, car elles sont quotidiennes. Si l’on grignote tout au long de la journée, nous épuisons notre système digestif. Je ne parle pas encore une fois de manger seulement 3 repas et rien entre pour tout le monde. Chacun de nous a un métabolisme différent. Certains se contenterons de 3 repas plutôt conséquents alors que d’autres auront du mal à ingérer des repas suffisamment copieux pour « tenir » jusqu’au prochain. Cependant, il existe une différence entre prendre une collation à 16h et prendre 3, 4 ou 5 prises alimentaires entre les repas. Le morceau de chocolat, le collègue qui a amené un gâteau, la poignée de mélange de fruits à coque, le petit biscuit avec le café… Même si la prise est petite, elle relance toute la machinerie de la digestion. Car dès lors que l’on met à manger dans notre bouche, notre organisme envoi des signaux et déclenche des réactions en cascade tout le long de notre tube digestif. Le grignotage mène donc à l’épuisement de notre système digestif, qui entraîne entre autre la malabsorption du bol alimentaire et donc l’augmentation de la toxémie.
Il y a des périodes chargées émotionnellement : perte d’un être ou d’une situation, séparation, naissance, maladie… Or les émotions vives ont des effets sur l’organisme similaires à ceux du stress. Et tout comme le stress elles peuvent être moteur mais dès qu’elles sont en excès, elles peuvent devenir délétères pour notre santé. (Voir cet article)
L’équilibre émotionnel s’acquiert au fur et à mesure qu’un individu prend de l’âge. Les jeunes enfants n’ont pas d’équilibre émotionnel. Au moindre besoin et à la moindre impression perturbante, ils manifestent fortement leur manque de contrôle émotionnel. Le nourrisson qui a faim, pleure à fendre l’âme ! Cependant, à l’âge de deux ans, il peut dire qu’il a faim. Si on ne répond pas à sa demande d’aliments sur le champ, il peut se mettre à pleurer pour se faire mieux comprendre encore. À l’âge de quatre ans, lorsqu’il a faim, il en fait clairement mention, mais ne pleure pas. Si on lui dit d’attendre quelque peu, il peut comprendre que les aliments viendront un peu plus tard et il ne fera pas de crise pour autant. Cet enfant a donc acquis une certaine maîtrise émotionnelle.
Lors de période où notre contrôle émotionnel est mis à l’épreuve, se trouver des activités dans lesquelles nos émotions se calment est indispensable. Il ne s’agit pas de se noyer dans le travail, car le déséquilibre ne sera que déplacé. Exit aussi Grey’s Anatomy, NCIS, ou autres séries sensationnelle à la mode qui ne font que nourrir nos émotions. Plutôt que de prendre un café avec les copines en ressassant, allons marcher en forêt et faire un pique nique au bord de l’eau ! Le but du repos émotionnel n’est pas de refuser ses émotions mais de continuer à être en mouvement pour ne pas être prisonnier de celles-ci au détriment de notre santé.
La pratique du repos nécessite de prendre le temps, d’être à l’écoute et d’être conscient de nos actions. Il est normal, au départ, de s’attarder sur les petites choses. Elles sont plus faciles à maîtriser. Avec le temps, nous pourrons nous attaquer à des choses plus sérieuses pour nous approcher petit à petit de l’équilibre. L’équilibre activité/repos, l’équilibre entre les différents aspects de nos vie. Mais chaque pas compte sur le chemin de la santé!